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Thursday, April 19, 2012

sortir de mon histoire

"Prenez une originale.
Domestiquez-la précocement,de préférence avant qu'elle ne parle ou ne marche.
Socialisez-la à l'extrême.
Creez chez elle une terrible faim de sa nature sauvage.
Coupez-la des souffrances et des libertés des autres,de façon à ce qu'elle n'ait aucun élément de sa propre vie.
Ne lui donnez qu'un seul point de vue.
Laissez-la dans l'indigence(ou la sécheresse ou le froid)aux yeux de tous,sans que personne l'en informe.
Faites en sorte qu'elle reste coupée de son corps naturel et de sa relation avec lui.
Lâchez-la dans un environnement où elle va pouvoir faire une orgie de choses excitantes et dangereuses,où elle va pouvoir tuer à foison ces proies qui lui étaient auparavant interdites.µ
Donnez-lui des amies affamées comme elle et qui vont l'encourager dans ses excès.
Laissez en l'état ses instincts de prudence et de protection qui ont été endommagés.
Suite à ses excès(nourriture insuffisante ou pléthorique,drogue,manque ou excès de sommeil),laissez la Mort s'approcher.
Laissez-la se battre avec la restauration de sa persona de" fille sérieuse"avec un succès certain mais épisodique.
Puis pour finir,laissez-la se lancer à nouveau, de façon frénétique, dans une conduite psychologique ou physiologique addictive, fatale en soi ou par le biais d'un usage inapproprié(alcool,sexe,pouvoir et autres).
Elle est captive.Renversez le processus et elle apprendra à être libre.Restaurez ses instincts et elle redviendra forte."the elements of capture in" femmes qui courent avec les loups"C Pinkola Estés

Tuesday, April 03, 2012

sortir de l'histoire

"on doit avoir en soi un penchant certain pour la sédentarité lorsqu'on choisit de travailler dans l'hôtellerie, le faste et le rituel pompeux d'un palace s'y ajoutant, la stabilité se transforme en religieux.J'en ai conclu que Daoud était vivant(...)Sédentaire je l'étais moi même,mais comme quelqu'un qui ne sait pas où aller, que faire de sa vie et par où s'échapper.Et puis ça ne coûtait rien d'essayer, j'avais besoin de sortir de moi même, il y faisait sombre et froid, et de me laisser porter par le hasard des rues dans cette ville fastueuse(...)"B Sansal rue Darwin